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Avant partout ! - Deux ! - Deux ! - Deux !..

... ou quand la risée Volvo n’existait pas.

Nos anciens connaissaient la puissance de l’aviron. Un voilier encalminé ne restait pas nécessairement immobile à attendre une risée favorable. Selon son déplacement, sa taille, son équipage pouvait utiliser directement la godille ou la rame, comme sur cette photo[i] de deux sloops-pilotes de trente tonneaux où l’un emploie deux godilleurs tandis que sur l’autre, l’équipage préfère ramer.


l'équipage pouvait aussi, surtout dans le cas d’unités plus importantes, armer un canot pour remorquer le voilier. On trouve dans les ouvrages « Ar Vag[ii] » d’intéressantes informations à ce sujet.

Sur la photographie ci-dessous[iii], c’est une chaloupe thonière qui est halée par son canot - sans doute pour rejoindre au-delà de la jetée le petit thermique attendu qui ne va plus tarder.

Ci-dessous, voici un autre cliché[i] : plus qu’un remorqueur, le canot est surtout là pour conserver un peu de direction au voilier : « Bonne petite brise de l’arrière dans l’Odet, peut-être un léger courant dans le cul. L’équipage de ce joli dundee caboteur qui remonte à lège vers Quimper a pris place dans le canot, mais son rôle consiste ici surtout à veiller au grain, pour le cas où le navire, cessant tout à coup de gouverner, tomberait sur la rive ».

Enfin, la dernière photo de cette série montre que la taille des voiliers remorqués est parfois étonnante. Elle n’impressionne pas les rameurs, tant que le courant ne les contrarie pas : « Dans presque tous les ports fluvio-maritimes, des « canots d’aide » armés de 4 à 6 avirons sont à la disposition des caboteurs, mais ils restent impuissants face au courant »[i]

« Deux goélettes de cabotage remontent l’Odet, à la fin du siècle dernier, remorquées par les canots d’aide de Locmaria. La compétition, de toute évidence, est intense ; mais la goélette à l’arrière-plan qui a conservé ses voiles hautes pose de gros problèmes aux hommes de nage : le vent vient de refuser, et les huniers masqués vont arrêter complètement la progression du navire. Au premier plan, l’autre goélette reçoit maintenant le vent de tribord et prend un peu d’erre. Il s’agit probablement d’un caboteur d’origine anglaise, bien typique de la construction des années 1870-85 »[ii].


Alors, le jour où on a à sa disposition, en guise de canot d’aide, des équipages joueurs et aguerris sur des quatre-barrées, pourquoi ne pas essayer de voir ce que cela donne avec les seize tonnes du Marche-Avec ? Eh bien, le résultat est très concluant, malgré la légèreté et le manque d’inertie de la yole : le Marche-Avec s’ébroue en quelques secondes, et ne tarde pas à filer 1,6 nœud, allure rapidement atteinte et conservée, au grand plaisir de tous, remorqueurs, remorqués, et spectateurs…

Notes et références :

[i] Ibid tome 2 page 326

[ii] Ibid

[i] Ibid tome 2 page 330

[i] Revue Le Chasse-Marée numéro 81

[ii] Ar Vag Voiles au travail en Bretagne atlantique – éditions de l’estran - Douarnenez 1984 – tomes 1 et 2

[iii] Ibid tome 1 page 326

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