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Souvenirs d'Anakao - Madagascar

Des pirogues et des hommes

J’ai passé quelques jours en mars dernier à Anakao, village de pécheurs situé sur la côte ouest de Madagascar, à 35/40 km au sud de Tuléar (Toliara en malgache).

Bernard et Pascal avaient en décembre évoqué la parenté entre le Marche Avec et des goélettes encore construites à Belo-sur Mer (environ 250 km au nord de Tuléar), héritage du passage dans la région, au début du 20ème siècle, de marins réunionnais d’origine bretonne. J’ai montré des photos du Marche Avec autour de moi lors de mon séjour, et effectivement la ressemblance a paru flagrante à tous. Je n’ai malheureusement vu aucune de ces goélettes… Mais j’ai eu une compensation, avec les omniprésentes pirogues à balancier et voile carrée qui constituent à Anakao, difficilement accessible par la route, le principal moyen de déplacement et d’approvisionnement de ses habitants (d’ethnie Vezo) : ces pirogues servent bien sûr avant tout à la pêche (principale voire quasi-unique activité économique de la zone ), mais également, dans un ballet incessant, elles naviguent entre le village et Tuléar et assurent notamment les corvées d’eau, celle-ci étant puisée à l’embouchure du fleuve Onilahy dans la baie de Saint-Augustin, à mi-chemin de Tuléar (il n’y a pas d’eau douce à Anakao, ce dont je me sens à vrai dire un peu responsable car un projet dont j’assurais la direction depuis la France y prévoyait vers 2010 la création d’un système d’alimentation en eau potable à partir d’un forage ; c’est une longue histoire, mais finalement cela s’est soldé par un échec..).

J’ai surtout fait de la plongée et de la chasse sous-marine à Anakao, mais j’ai pu revenir à Tuléar sur une de ces pirogues. On a mis 3h30 environ, temps qui aurait pu être meilleur si le vent n’avait pas eu du mal à s’établir durant la première heure, passant d’un secteur sud mollissant fortement à un secteur ouest qui s’est renforcé au point de nécessiter une réduction de voilure.

Ci-joint quelques photos de cette épopée, dont la prise a été quelque peu gênée par un manque de place (assez petite et très étroite, la pirogue était également plutôt encombrée) et de recul.

A noter le safran remplacé par une simple pagaie non reliée au bateau, tenue sous le vent sauf en cas d’abattée (par nécessité correctrice).

Vous noterez également que la côte au niveau de Tuléar n’a rien de paradisiaque (elle a tout d’une vasière).

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