Il y a cent ans, Mathurin Méheut…

« Il appartenait à cette race d’hommes exceptionnels auxquels il a été donné de prolonger en eux, toute leur vie, des dons d’enfance miraculeux. L’humilité, la foi, certaine candeur émerveillée, certaine simplicité fervente …»

C’est Maurice Genevoix, que notre République honore cette année à l’occasion du centenaire du 11 novembre 1918, qui parle ainsi de son ami Mathurin Méheut. Nous connaissons tous le peintre qui nous enchante par son trait dépouillé, le contour précis des représentations de marins et de ces scènes maritimes que nous aimons.

Souvenons-nous que Méheut fut aussi un combattant décoré de la Première guerre mondiale, dont la correspondance depuis les tranchées nous est restée : « Lundi 11 novembre – Nous nous éveillons au chant de la Marseillaise… C’est du délire, plus de mots, je vous embrasse en pleurant… Demain, quand les poilus vont savoir cela, quel chambard… »