Glénan le 21 mars 2015, marée de 119

« Escadre minuscule posée sur l’horizon, à neuf milles nautiques de Concarneau, les îles de Glénan ne sont de nulle part…..Longtemps gouvernées par des moines invisibles, elles devinrent terres de flibuste, puis colonie anglaise, avant de jeter l’ancre à la limite de l’inconnu.

Sont-elles toujours là ? Il est des jours où, tout à coup, elles semblent avoir quitté le mouillage. A l’horizon, plus rien, comme si lasses d’une trop longue immobilité, elles avaient voulu partir à l’aventure. D’autres fois elles sont si proches qu’on y distingue sans peine les plages éclaboussées de soleil, les phares, le vieux fort. Parfois même elles s’élèvent au dessus de l’eau, se morcellent ou s’étirent, devenant pagodes, grains de chapelets ou nefs gigantesques… ».

(Extrait de la préface de « Le cercler de mer »)

« Seigneur, Vous qui le troisième jour avez tiré des eaux d’en bas d ’une part la mer et de l’autre la terre, acceptez que l’une ne soit pas moins notre domaine que l’autre et que la vague nous soit amicale sans que la côte nous soit hostile. »

(Extrait de « La mer est ronde »)

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